Théâtre National de Strasbourg
Saison 2004 - 2005
C’est à une sorte de remontée dans la modernité que convie la plupart des spectacles de cette saison, soit qu’ils diffractent les remous de l’Histoire et les fracas du monde contemporain dans un théâtre de l’intime, soit qu’ils s'interrogent sur les capacités du langage et du théâtre à se métamorphoser pour accueillir les transformations incessantes du monde vivant.
Stéphane Braunschweig

 

Relations presse nationale et internationale, partenariat presse.
www.tns.fr

 
       
 

TITANICA, La robe des grands combats, Edmund C. Asher, Londres, 1968 de Sébastien Harrisson, mise en scène Claude Duparfait
24 septembre - 23 octobre 2004
Londres, années 90, la Reine d’Angleterre Virginia 1ère prépare l’envoi d’un énorme convoi de fleurs pour sceller ses liens diplomatiques avec l’Argentine. Associée aux célébrations, une sculpture "itinérante" et pour cause : Titanica, œuvre d’art vivante, travesti de 50 ans, porte soudée sur son corps, une robe de métal, symbole de l’esprit de 1968. Mais que cache-t-on dans ce navire qu’on retrouve éventré au petit matin et d’où s’échappent d’étranges bacs ? Un lien trouble s’établit entre les salons de Buckingham et les marginaux du dock où sang bleu et sang impur se mêlent. Avec cette pièce baroque et foisonnante du jeune auteur québécois Sébastien Harrisson, Claude Duparfait revient sur le feu prométhéen des années 60 : l’underground, le pop art, la rébellion, l’intolérance, thèmes à questionner qu’on confie à l’oeuvre d’art en personne, en lui demandant d'y répondre.

 
       
   
SABATO, DOMENICA E LUNEDI, de Eduardo de Fillippo, mise en scène Toni Servillo
20 - 23 octobre 2004
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans les quartiers populaires de Naples, chez Don Peppino Priore, chapelier, on célèbre le rituel éternel du repas dominical. Trois générations sont réunies autour de la table, catalyseur des conflits. En plein boom économique, l’heure est à l’insouciance ; pourtant ce repas, au lieu d’être un moment de réparation, devient l’occasion de remuer le couteau dans la plaie : tout le monde se déchire, poursuivant des fantasmes dérisoires et sans fondements. L’acteur et metteur en scène italien Toni Servillo prend la relève de son maître pour interroger avec un sourire ironique les soubassements du malaise de notre civilisation : le consumérisme, l’hédonisme et l’explosion des liens familiaux.
 
       
   
BRAND, de Henrik Ibsen, mise en scène Stéphane Braunschweig
22 février - 20 mars 2005
Paris Théâtre National de la Colline 13 mai - 16 juin 2005
"Tout ou rien" : l’aspiration du pasteur Brand à une vie juste ne peut souffrir de limitation ; il est prêt à tout pour être fidèle à son idéal, emmenant mère, femme et enfant dans la tornade de ses sacrifices. Mais qu’est-ce que cette guerre qu’il mène contre la médiocrité d’un petit monde perdu au fond des fjords ? Un rappel héroïque à la nécessité de s’élever ? Ou un extrémisme dangereux, porteur de destruction ? Brand est comme Peer Gynt un voyage vertigineux à travers différentes formes de théâtre. Un véritable défi à la scène que Stéphane Braunschweig et les comédiens du TNS ont décidé de relever.
 
       
   

ANEANTIS, de Sarah Kane, mise en scène Daniel Jeanneteau
24 février - 12 mars 2005
Une chambre d’hôtel luxueuse à Leeds ? Un homme et une très jeune femme y sont enfermés dans un huis clos sexuel qui tourne au viol. D’un seul coup, une guerre mystérieuse fait irruption, comme si cette violence intime entrait magiquement en relation avec les ravages du monde. Cette première pièce de Sarah Kane, écrite pendant la guerre de Bosnie, fit scandale à sa création en 1995. Pour Daniel Jeanneteau, cette pièce a quelque chose des contes de fées par lesquels les enfants donnent forme à leurs angoisses. Il y voit un chemin lucide pour retrouver un autre accès à notre humanité, en inventant par le théâtre un visage à nos traumas.

 

 
TNS 2005
 
 

 

 
paris, 2004